En cette période particulière, nos proches âgés peuvent se trouver particulièrement isolés et souffrir de ce manque de proximité, qui mettrait leur santé en danger. Nous avons échangé avec Léa, du site Bonjour Senior, autour du risque dépressif. Il peut être majoré pour tous, et particulièrement pour ceux qui doivent respecter un confinement strict. C'est aujourd'hui un article invité que nous vous proposons autour de l'enjeu d'être là pour nos anciens. Bonne lecture !
La société considère souvent la dépression chez les seniors comme état normal consécutif à l’entrée dans la vieillesse ou la retraite. Or, s’il est exact que vieillir est une étape où des changements importants interviennent (problème de santé, perte d’activité, perte de revenus, moins de relations sociales…) et où des moments dépressifs peuvent apparaître, la dépression est une pathologie, une véritable maladie, qui se distingue de la simple réaction au changement et n’est pas liée au vieillissement. De fait, elle est trop souvent mésestimée chez les personnes âgées alors qu’elle doit être traitée. Alors, comment détecter la dépression, comment agir, comment accompagner ? Que mettre en œuvre pour redonner à nos aînés, l’envie et le plaisir de vivre ?
Soutenir au quotidien une personne âgée en dépression
Comment détecter la dépression chez une personne âgée – Les symptômes.
L’Organisation Mondiale de la santé (OMS) définit la dépression comme un « état pathologique caractérisé par une humeur triste et douloureuse associée à une réduction de l’activité psychomotrice et à un désintérêt intellectuel » à laquelle s’associent une perte de plaisir, d’appétit, d’estime de soi et une forte culpabilité.
En France, un tiers des personnes qui se suicident ont plus de 65 ans et 80% de ces tentatives sont en lien avec un état dépressif.
Une vigilance toute particulière auprès de nos retraités semble alors nécessaire et il est important d’être attentif aux différents signes de la dépression. Ceux-ci se manifestent de plusieurs manières :
- un discours qui laisse transparaître une profonde tristesse,
- un manque d’hygiène corporelle,
- un désintérêt pour des activités qui avant l’intéressaient,
- une fatigue sans raison apparente,
- moins de réactions aux sollicitations,
- une difficulté à se concentrer,
- un manque d’appétit,
- une perte de sommeil,
- un comportement agressif…
Tous ces changements d’attitudes doivent être une source d’interrogation. Et si la mélancolie et la fatigue peuvent être des états normaux chez une personne âgée touchée par certains événements particuliers (deuils, perte d’autonomie…), c’est la persistance des symptômes qui doit alerter les proches ou les aidants.
Quel est votre rôle auprès d’une personne âgée en état de dépression ?
Ce sont les plus proches des aînés (entourage, aide-soignante, assistante de vie…) qui sont les plus aptes à mesurer ces changements de comportement.
Mais il n’est pas toujours simple de faire la différence entre la dépression d’un deuil et une véritable apathie. Difficile aussi de ne pas juger et/ou de ne pas demander à la personne « de se bouger un peu » d’autant que l’on peut se sentir impuissant face à ces symptômes.
Or la dépression est un état qui échappe à la volonté. Le rôle de l’entourage est de repérer ces changements de comportement et de maintenir le dialogue pour comprendre les raisons de ces modifications d’attitude. En tant qu’aide-soignante, accompagnatrice de vie, ou proche de la personne âgée, il est important de garder une attitude neutre sans jugement, de garder le contact malgré la difficulté et d’ouvrir le dialogue pour l’amener à accepter un accompagnement spécifique.
Que faire pour accompagner votre proche en état de dépression et permettre à la personne âgée de se sentir à nouveau heureuse ?
Les attentions quotidiennes sont importantes pour établir un climat de confiance et favoriser l’expression du mal-être.
Des questions telles que « comment vous sentez-vous ? » ou « qu’est-ce qui te tracasse ? », autant de signes qui prouvent que vous comprenez son état dépressif. Il est important d’éviter que la personne ne se ferme sur elle-même et de lui proposer des sorties, des activités sportives ou culturelles pour qu’elle crée à nouveau des liens sociaux.
Cependant, si l’entourage est un soutien essentiel au quotidien pour déceler la dépression et aider le corps médical, il ne peut pas le résoudre à lui tout seul. Il est nécessaire de prendre appui sur des médecins pour avoir un bilan général, des neurologues pour un diagnostic des troubles liés au vieillissement, et de prendre contact avec des psychologues qui peuvent apporter leur expertise et un accompagnement adapté pour les aidants, leur famille et la personne âgée.
Source : https://www.bonjoursenior.fr/
Vous pouvez consulter la page Dépression de mon site, qui présente les différents symptômes.
Si vous percevez qu'une personne âgée de votre entourage se sent particulièrement mal, et qu'elle n'arrive plus à retrouver l'énergie et le gout de vivre,
vous pouvez demander de l’aide à un professionnel ;
Je reste disponible via la page Contact de mon site pour toute question,
et si vous avez besoin de parler de ce que vous-même, en tant que proche ou aidant, traversez en ce moment.
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Si vous avez des proches qui se sentent démunis face au mal-être de leurs aïeuls, ou qui auraient besoin de pistes pour repérer une éventuelle dépression, n'hésitez pas à leur faire lire cet article !